CONFÉRENCE ANNULÉE PAR LE CONFÉRENCIER. NOUS SOMMES DÉSOLÉS

 

Entrée libre à 18h30 samedi 16 juin pour une plongée passionnante dans les expériences que Buffon a réalisé il y a 260 ans afin de calculer un âge à la Terre.

 

Voici l’explication de l’astrophysicien lui-même :

Cette conférence est la dernière étape d’une enquête débutée il y a plus d’un an. J’étais alors à la recherche de la première expérience qui visait à reproduire sur Terre, dans un laboratoire, un phénomène céleste. Cette enquête m’a mené aux expériences conduites par Buffon dans des forges autour de 1767. Ces expériences étudiaient le refroidissement de boulets de différentes tailles et compositions. D’une façon tout à fait inédite, Buffon déduisit de ces expériences l’âge de la Terre, qu’il estima à 74 817 ans. Pour cela, il se basa sur un modèle de formation de la Terre qu’il justifia par des considérations de physiciens et sur son outil mathématique préféré : les lois de proportionnalité. Ce résultat peut paraître bien loin de l’âge que l’on donne aujourd’hui à la Terre (4,5 milliards d’années), mais à l’époque il est véritablement révolutionnaire.
Au cours de cette conférence, je présenterai les différentes expériences que Buffon réalisa pour aboutir à cet âge de 74 817 ans. En quoi ce résultat défia l’âge officiel de l’époque qui était alors de 6000 ans ? Nous 

 

verrons pourquoi les réflexions de Buffon étaient véritablement modernes, et je détaillerai un certain nombre de légendes dont ces expériences ont fait l’objet …
Je montrerai comment aujourd’hui les astrophysiciens jouent au Buffon moderne en cherchant à reproduire en laboratoire les phénomènes les plus extrêmes que l’on rencontre dans l’Univers. S’ils ne chauffent plus de boulets dans le feu des forges, ils chauffent à plusieurs millions de degrés, grâce aux lasers les plus puissants au monde, tout type de matière. J’expliquerai comment il est possible aujourd’hui de miniaturiser, pendant un milliardième de seconde, l’intérieur du Soleil et de reproduire les phénomènes les plus extrêmes que l’on trouve dans l’Univers.

*Emeric Falize est astrophysicien de l’Observatoire de Paris. Il travaille au Commissariat à l’énergie atomique sur la formation et la mort des étoiles. Il est spécialiste d’un nouveau domaine de l’astrophysique qui s’appelle l’astrophysique de laboratoire. L’objectif de cette nouvelle thématique est de reproduire avec des lasers de puissance les phénomènes astrophysiques les plus extrêmes que l’on rencontre dans l’Univers. Depuis 2008, il est responsable d’un projet de recherche international (le projet Polar), dont le but est de reproduire en laboratoire les phénomènes de rayonnement émis dans les systèmes binaires d’étoiles.

Pour terminer, un extrait de la BD les Indices Pensables de Brunor, Deux os dans le Cosmos :